Petite station de la côte normande
au modeste renom balnéaire, Arromanches, qui tient son nom
de la rivière l’Arro, est entrée dans l’histoire mondiale
le 6 juin 1944 lors de sa libération par voie de terre par des chars
débarqués au Hamel.
A
3 heures du matin, le 6 juin 1944, après le lancement de fusées
à l’ouest d’Arromanches, commença le pilonnage massif des
batteries de Longues par l’aviation. Les habitants gagnèrent rapidement
leurs abris. A 7 heures 30, cinq civils avaient été tués
par les mortiers allemands. Le bombardement allié continua toute
la matinée. Les chars alliés ne pénétrèrent
dans Arromanches que vers 16 heures et les six cents Allemands continuèrent
de résister quelques temps.
Le 7 juin, on comptait à Arromanches
quinze victimes, quarante trois immeubles rasés, cent quatre-vingts
sinistrés et seulement six maisons intactes.
Arromanches est devenu un des hauts lieux
de l’Espace historique de la bataille de Normandie grâce au port
flottant qui y fut installé.
« Qui tient les ports tient
l’Europe disaient les Allemands ».
Ces derniers étaient entre leurs
mains et un quelconque débarquement en France était impossible
faute d’approvisionnement.
Churchill
et lord Mounbatten ont alors trouvé la parade : on ne peut pas prendre
les ports trop bien gardés, alors ils en apporteront un : LE MULBERRY,
vaste port flottant préfabriqué, construit en Angleterre
en 1943 dans le plus grand secret .
Il est composé de 115 caissons
géants en béton armé (appelés phoenix) de 7000
tonnes chacun et qui serviront de brise-lames sur 8 km de long, 22 plates-formes
métalliques supportées par des béquilles accrochées
au fond de la mer feront office de quai de déchargement, d’immenses
routes sur flotteurs reliées aux plages par éléments
téléscopiques permettront de faire circuler le matériel
et les troupes.
Ce dispositif sera complété
par 60 navires sabordés au large d’Arromanches pour former un abri
contre la houle.
Le 9 juin, les éléments
arrivent, tirés par 200 remorqueurs.
Une
fois les éléments assemblés, les alliés ont
un vrai port qui leur permettra, protégé de l’ennemi par
600 pièces de la D.C.A et d’immenses dirigeables « captifs
», de débarquer de quoi alimenter la bataille de Normandie.
En 100 jours, le port d’Arromanches aura
été plus productif que n’importe quel autre; il aura vu passer
2,5 millions d’hommes, un demi million de véhicules et 4 millions
de tonnes de matériel.
Les vestiges que l’on peut encore voir
aujourd’hui et pour longtemps encore, témoignent de la solidité
du système; les jetées les plus éloignées prouvent
à quel point le port pouvait être étendu.
....Le
31 juillet 1944 dans la soirée, un peloton de chaque unité
motorisée de la Brigade PIRON embarque dans un landing ship
tanks à TILBURY. Ils traversent la Manche et débarquent
au port d’Arromanches. Ces hommes font partie de l’Advance Party afin de
préparer la venue du groupement.
Le 4 août, les 500 véhicules
du groupement belge sont chargés et les 2200 hommes embarquent à
bord de quatre Liberty Ships de 10.000 tonnes (le Gladstone, le Paul Benjamin,
le Henry Austin et le Finlay). Dans la soirée, les navires
appareillent et rejoignent le convoi qui se forme devant Whitstable, dans
l’estuaire de la Tamise.
Le 6 Août, le convoi lève
l’ancre pour la traversée de la Manche.
Le 7 Août vers 10 heures, le moment
tant attendu et espéré des hommes de la Brigade belge est
enfin arrivé. Le débarquement de la Brigade commence à
Arromanches pour les véhicules, et à Courseulles pour le
personnel.
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Le
musée du débarquement fut créé en 1953 par
Monsieur Triboulet, premier sous-préfet de France et président
du Comité du débarquement.
La visite commence par la galerie des
maquettes animées, particularité de ce musée : leur
vérité et leur précision en font le moyen idéal
pour comprendre l’ensemble de l’ouvrage.
Le musée propose ensuite un diorama,
vision claire et originale du fameux jour le plus long.
Nous y trouvons aussi une remarquable
collection d’objets et documents d’époque.
Dernier point fort du musée, la
salle de projection propose en exclusivité le film réalisé
à l’époque par l’amirauté britannique, forme d’hommage
au rôle clé d’Arromanches dans la bataille pour la liberté.
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A Arromanches 360, nous serons au cœur
de l’événement .
Le film « Le Prix de la Liberté
», présenté sur 9 écrans dans une salle circulaire
à l’aide d’un procédé exclusif, mêle images
d’archives inédites filmées en juin 1944 par les correspondants
de guerre et images actuelles tournées sur ces mêmes lieux,
aujourd’hui rendus à la paix.
Avec la projection à 360 degrés,
nous serons plongés au cœur de l’action, parmi ces combattants du
Jour-J et nous pourrons ressentir l’intensité de ce grand moment
que fut le débarquement des forces alliées en Normandie.
Ce voyage dans l’histoire, ce retour vers
le passé sur les plages le 6 juin 1944, sera pour tous une formidable
émotion, un inoubliable souvenir.
Unique dans la région, Arromanches
360 est le troisième cinéma circulaire en France. Le tournage
des images actuelles de la Normandie a été réalisé
grâce à un procédé exclusif popularisé
par le Futuroscope.
Ce système de 9 caméras
synchronisées fixé au char, un hélicoptère,
un bateau…nous installe au cœur des paysages et de l’action. Nous
voguerons le long des pontons d’Arromanches, survolerons la pointe du Hoc,
pénétrerons au cœur des bunkers, et débarquerons à
Omaha Beach.