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'Eglise Sainte-Walburge : L’industrie drapière et le commerce avec
l’Angleterre ont apporté une grande prospérité à
la jeune capitale du florissant artisanat de Furnes aux 12e et 13e siècles.
Mais pendant la Guerre de cent ans, cette ville a été durement
touchée par la crise économique. On mesure les conséquences
de ce déclin à l’Eglise Sainte-Walburge. Elle n’est que la
moitié de ce qu’elle aurait dû être. Les tours prévues
du côté ouest n’ont jamais été achevées.
Au début du siècle, une partie en style néogothique
adapté a été ajoutée. Les ruines restaurées
de la tour du parc donne une idée de l’ampleur du projet.
L ’Eglise Saint-Nicolas est un exemple typique
d’une église-halle gothique de Flandre occidentale. Le robuste
clocher abrite l’une des plus anciennes cloches de Flandres. Les habitants
appellent le vieil orgueil de leur ville « Het Bomtje ».
Au coin de la
Grand-Place, à côté de la Landhuis, une élégante
double façade orne l’hôtel de ville du 16e siècle.
(Photo de l’hôtel de ville en 1596)
Vous pouvez admirer le somptueux intérieur. Les salles
sont ornées de mobiliers des 17e et 18e siècles, de cuir
doré de la ville espagnole de Cordoue., des portraits des archiducs
Albert et Isabelle, de la « Jeune fille de Furnes », et d’
une peinture de Paul Delvaux. La salle Albert a acceuilli le roi des Belges
pendant la première guerre mondiale.
En face de l’hôtel de ville se dresse la Landhuis. Ancien siège de la « Kasselrij », qui administrait les communes environnantes, elle abrita plus tard le tribunal. Aujourd’hui, les touristes y trouvent des informations sur la riche ville artistique. Au-dessus de l’ancien bailliage se dresse un élégant beffroi. Le clocher à la charpente jaune est d’inspiration baroque.
La procession
des pénitents
Depuis 1644, le 26 juillet à 15h30, des centaines de pénitents
traînent chaque année de lourdes croix à travers les
rues de Furnes. Le personnage du Christ est le plus impressionnant,
ployant sous une croix pesant 40 kg. Les pénitents suivent pieds
nus le cortège de superbes chars, sur lesquels sont représentées
des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La procession est une preuve évidente de l’influence espagnole
sur la vie des habitants de Furnes, datant de l’époque où
la garnison espagnole était cantonnée dans leur ville.
Le Parc Sainte-Walburge
Les habitants de Furnes sont parfois appelés avec humour les « Dormeurs ». Dans le paisible parc municipal, l’œuvre en pierre naturelle « Le banc du dormeur » évoque ce surnom. On arrive dans le parc Sainte-Walburge par l’arcade qui relie l’ancienne Landhuis et l’hôtel de ville. Depuis la partie haute, on a une vue magnifique sur les tours parfaites de l’Eglise Sainte-Walburge et de l’Eglise Saint-Nicolas . Au 12e siècle, un château comtal s’élevait encore à cet endroit ![]() |
![]() Le 15 août, à Furnes, on remonte presque 100 ans en arrière. Une fête rétro évoque la vie rurale et artisanale de la ville flamande au début de ce siècle. Des scènes réalistes et exubérantes comme la joyeuse entrée de Léopold II remplissent le Parc municipal et les rues environnantes d’une agréable nostalgie. Et bien sûr, les délicieuses odeurs de biscuits et « babeluttes » contribuent à la fête. |
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Micheline Hardy
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