Itinéraire Balade Bruges Illustre
 
Notre balade débute à la Grand Place.
Il est impossible de se perdre à Bruges. La plupart du temps, il suffit de jeter un coup d’œil entre deux maisons pour apercevoir le beffroi. Il est donc bien normal de le prendre comme point de départ de notre balade. C’est au cœur de la ville qu’il lance ses 83 m à l’assaut du ciel. A ses pieds, s’étend la Grand’Place, depuis 1000 ans, le centre du commerce. La tour elle-même fait partie du puissant carré des Halles dans lesquelles on entreposait et vendait autrefois, les marchandises les plus diverses. (Q1) C’est de là que Bruges établit sa supériorité économique dans l’Europe du Nord. Cette suprématie devait se manifester de manière visible. L’homme médiéval décida donc de dresser une tour puissante et élancée, témoignage de la puissance économique et du sens du beau des Brugeois. Après la destruction de la construction en bois au 13ème siècle, on la reconstruisit en briques. Les embellissements des 14ème et 15ème siècle lui donnèrent enfin son apparence finale. Pour le visiteur, c’est surtout un superbe belvédère. Si vous prenez la peine d’escalader les 366 marches, vous bénéficierez d’une vue superbe. Vous pourrez couper votre effort en vous arrêtant à la chambre du trésor, où étaient conservés les chartes et les privilèges, et dans la chambre des cloches, dont le carillon rappelle 4 fois par heure le caractère éphémère de la vie. Le carillon constitué de 47 cloches d’un poids total de 27 tonnes est le plus célèbre d’Europe. (Q2 Q3)
Au milieu de la Grand’Place, la statue des meneurs de la révolution des corporations en 1302 se dresse comme le témoin de la lutte des Brugeois pour l’autonomie. (Q4 Q5) Les jolies maisons bourgeoises qui bordent les côtés Nord et Ouest ont aussi leur langage. (Q6 Q7) C’est au Craenenburg que fut emprisonné le futur empereur Maximilien d’Autriche, accusé de vouloir restreindre les droits communaux. Mais cet acte fut plus nuisible que salutaire : après sa libération, Maximilien interdit tout commerce avec la ville, ce qui accéléra son déclin, davantage encore que l’ensablement du Zwin. Constatant que ce dernier était irrémédiable, les Brugeois décidèrent en 1787 de démolir la Halle aux Draps. (Q8 Q9)
L’autre centre commercial occupe le côté Est de la Place. Au siècle dernier, l’espace libre fut comblé par les bâtiments néo-gothiques de l’administration provinciale et de la Poste. Si ces constructions étaient adaptées à leur époque, elles ont quand même privé la place du souffle et du prestige du passé. (Q10 Q11 Q12) La Grand’Place ne se situe qu’à un jet de pierre d’un autre haut lieu du passé glorieux de Bruges : le Burg. (Q13)
En parcourant la Breidelstraat, qui assure la liaison entre les deux places, on veillera à jeter un coup d’œil sur la Garre, la plus étroite ruelle de la ville, réminiscence des artères étroites et cahoteuses du Moyen-Age.
En règle générale, peu de gens savent d’où le Burg tire son nom. Seules quelques marques dans le pavé sous les arbres du coté Est de la place rappellent le plan de la chapelle carolingienne Saint-Donatien, qui, au 9ème siècle, fit partie des fortifications érigées contre les Vikings avant de devenir une église digne de ce nom. Quand à la fin du 18ème siècle les Français imposèrent par la force des baïonnettes les idées de la Révolution, le sanctuaire fut vendu pour être démoli. Un fragment de mur et une maquette permettent l’association avec la chapelle impériale d’Aix-la-Chapelle. Pour voir le déambulatoire du choeur de l’Eglise, il suffit de descendre dans les caves de l’hôtel voisin. Lors de sa contruction en 1988, les anciennes fondations de l’Eglise et du Burg y furent préservées.
Les principales curiosités de la Place s’enfilent sur trois côtés de l’espace. Le plus ancien des édifices est la Basilique du Saint Sang, chapelle de deux étages dont la construction fut entamée au milieu du 12ème siècle. Si la chapelle inférieure a conservé son style roman d’origine, la chapelle supérieure, où la relique du sang du Christ est vénérée chaque semaine, présente suite aux restaurations successives un style gothique d’inspiration orientale. Cette basilique conçue pour abriter le reliquaire en argent et en pierres précieuses - un diamant noir proviendrait même de la collection de Marie Stuart - est aujourd’hui encore entretenue par une association de la noblesse (Q14 Q15 Q16 Q17 Q18 Q19 Q20 Q21)
L’Hôtel de Ville, qui occupe le côté allongé de la place et dont la construction débuta en 1376, porte toutes les caractéristiques du style gothique. Les sculptures qui en décoraient la façade furent également victimes de l’occupation française à la fin du 18ème et remplacées par des statues modernes. A l’intérieur, la palme revient à la salle du conseil qui a conservé sa voûte ogivale en bois d’origine et et ses peintures murales. (Q22) La revue des différents styles architecturaux se poursuit dans le bâtiment renaissance voisin, l’Ancien Greffe Civil, dont la décoration est directement en rapport avec la fonction juridique de l’édifice. (Q23) Dans le Musée du Franc de Bruges qui y est installé, la pièce maîtresse est une cheminée en marbre noir dédié à Charles Quint. (Q24 Q25) Perpendiculairement à l’Ancien Greffe, se dresse le Palais de Justice de 1727 où est installé l’Office du Tourisme. Les recouvrements en cuir de Cordoue méritent à eux seuls la visite de l’édifice. N’oubliez surtout pas de jeter un coup d’œil sur la façade baroque de la Prévôté (en oblique par rapport à l’Hôtel de Ville). 
Empruntez la rue de l’Ane Aveugle. (Q26 Q27 Q28) N’oubliez pas de jeter un coup d’œil derrière vous afin d’admirer la magnifique voûte sculptée entre l’Hôtel de Ville et l’Ancien Greffe.
Au-delà du pont, se situe le Vismarkt datant de 1821, où quelques marchands proposent encore leurs produits de la mer. (Q29)
Une petite halte sur un des bancs de la SteenHouwersdijk vous permettra d’admirer le soubassement en pierres et la façade arrière en briques du Palais de Justice.
Prenez ensuite la Groenerei. (Q30 Q31 Q32) Vous y verrez les deux plus vieux ponts de la ville.
Prenez le temps d’aller jusqu’au bout de cette rue pour admirer la belle maison-Dieu « De Pelikaan ». (Q33)
Revenez sur vos pas en direction du Marché aux Poissons. S’il fait trop froid, vous trouverez sur la Huidenvettersplein (place des Tanneurs) suffisamment d’établissements pour vous restaurer ou vous réchauffer. (Q34)
Poursuivons notre route par le Rozenhoedkaai, sans aucun doute le coin le plus photographié de la ville, et le Dijver, où vous découvrirez quelques unes des plus belles demeures de Bruges. Au n° 11, l’Europa-College abrite un centre d’études post-universitaires où des étudiants de diverses nationalités étudient les aspects économiques, politiques et juridiques de l’unification auropéenne. Le long de la rive du canal, admirez la tour de l’Eglise Notre-Dame en style gothique scaldien. (Q35)
Mais d’abord, franchissez la porte cochère du Musée Groeninge pour atteindre le superbe jardin. Il faudra revenir à Bruges afin d‘admirer sa célèbre collection des primitifs flamands, les expressionnistes y sont également fort bien représentés. (Q36 Q37 Q38 Q39) Au n° 16, le Brangwynmuseum possède une superbe collection de vues historiques de Bruges et une sélection représentative de dentelles appartenant au patrimoine de la ville.
Un petit pont jeté sur un des plus beaux canaux de Bruges vous permet de gagner le parc de l’Eglise. A droite, se dressent les murs robustes du Palais Gruuthuse dont les fenêtres sont les plus petites de Bruges. Il possède lui aussi une très belle cour intérieure. La splendeur de cette résidence patricienne donne une idée précise de la richesse du commerce brugeois.
Par la Gruuthusestraat, vous atteignez la Guido Gezelleplein où se trouve la statue du plus célèbre poète brugeois (1830-1899). (Q40 Q41 Q42 Q43)
L’Eglise Notre-Dame, avec sa tour en briques, possède un patrimoine artistique exceptionnel. (Q44) A l’intérieur l’absence d’éclairage adéquat ne permet pas d’admirer à leur juste valeur les multiples statues. La Madone à l’Enfant en marbre blanc a été importée par un riche marchand brugeois qui l’acheta sur les bords de la Méditerranée. (Q45) Les autres curiosités de l’Eglise sont sans conteste ses deux  mausolées dans le choeur ainsi que les tombes polychromées du 12ème siècle. (Q46)
En face du portail de l’Eglise, un passage voûté donne accès à l’Hopital Saint-Jean via la Mariastraat. L’ancienne salle des malades vous permettra d’imaginer le sens social naturel des communautés médiévales. N’oubliez surtout pas de visiter la pharmacie dont l’aménagement date du 16ème siècle. La chapelle de l’hôpital abrite aussi quelques unes des oeuvres maîtresses du peintre Hans Memling. (Q47 Q48 Q49 Q50)
La Kathelijnestraat et la Stoofstraat vous permettent de gagner la Walplein où est installée la Brasserie De Halve Maan. (Q51) Petite halte pour y déguster la bière « De Straffe Hendrik ». Une visite guidée permet également d’en apprendre plus sur la production et l’histoire de la brasserie.
Remarquez aussi sur la place le groupe moderne sculpté par Jef Claerhout « Zeus, Léda, Prométhée et Pégase visitant Bruges ». Prométhée, enchaîné à une calèche typique de Bruges, conduit une Léda s’étirant avec volupté et son amant Zeus représenté sous les traits d’un cygne. (Q52)
Par la Wijngaardstraat, vous atteignez la Wijngaardplein. (Q53 Q54 Q55 Q56)
Le sens de la mesure est nettement plus présent dans le Béguinage fondé en 1245. Après le brouhaha des rues et des places envahies par les touristes, vous apprécierez ici un calme bienfaisant. Autour d’une vaste pelouse plantée de hauts peupliers, s’alignent les vieilles maisonnettes dans lesquelles des femmes menaient une vie de contemplation. Sans être liées aux règles strictes d’un ordre religieux, elles trouvaient ici la protection d’une communauté unie dans la foi chrétienne. Le petit musée jouxtant l’entrée permet aux visiteurs de se faire une idée de la vie des béguines. Le Béguinage a survécu jusqu'à nos jours grâce aux soeurs bénédictines. La porte d’accès est fermée dès le coucher du soleil.
Par la rue Minnewater, vous atteignez le lac du même nom. (Q57)
Il permet de prolonger ces instants de sérénité contemplative. En ce qui concerne l’origine du nom de ce lac, il convient d’écarter l’explication selon laquelle l’endroit serait propice aux rencontres et aux confidences des amoureux. Les spécialistes préfèrent avancer les hypothèses des vocables flamands désignant des manoeuvres de navigation ou des prés marécageux. Le lac servit de bassin commercial pour les barges qui assuraient un transport régulier entre Bruges et Gand. A coté du pont, s’élève la tour à Poudre, ancien dépôt. 
Détour pour les courageux : 
Au départ du Béguinage, suivre la Professor Dr J Sebrechtsstraat, ensuite à gauche par Oostmeers pour arriver Stationsplein où se trouve le chapiteau du Snow and Ice Sculpture Festival.
Le rêve de voyages autour du monde deviendra ré-alité grâce à cette visite. Des sculptures géantes façonnées avec 400T de neige et 250.000kg de glace évoquent le monde dans sa riche diversité. Le thème de cette année est : glace et neige, voyage de rêve. Plus de 40 artistes internationaux ont participé à ces réalisations gigantesques. 
Poursuite de la balade Bruges illustre
Suivez la Wijngaardplein, la Wijngaardstraat et la Noordstraat. La maison-Dieu De Vos (1713) possède une petite chapelle pittoresque. Au bout de la rue une belle cheminée avec chapelle datant du 16ème siècle.
Poursuivez par l’Arsenaalstraat et la Katelijnestraat où se trouve au 43 le Musée du diamant et l’Académie des Beaux-Arts au 86. Prendre le Nieuwe Gentweg où vous ne manquerez pas d’admirer la maison-Dieu « Meulenaere » (1613).
Là où le Garenmarkt rejoint le Gentweg se cache derrière de simples murs blancs la maison-Dieu Saint-Joseph (1674). (Q58 Q59) Les maisonnettes alignées autour de jardinets fleuris font penser à un béguinage de format réduit.  Elles ont été construites au 17ème siècle par des bourgeois ou des corporations afin de donner un toit aux nécessiteux.
Les Chevaliers de l’Apocalypse se trouvant dans le Groeninge Hof Arents représentent de façon allégorique les horreurs terrestres (mort, guerre, faim et révolution. (Q60 Q61 Q62)
Par la Gruuthusestraat et Mariastraat, vous atteignez Heilige Geeststraat. 
La Cathédrale Saint-Sauveur, plus ancienne église paroissiale de Bruges recèle des Gobelins, un jubé avec des orgues, des mausolées, tableaux et stalles. Le Musée de la Cathédrale contient des tableaux d’anciens maîtres flamands.
Par la Steenstraat, on arrive à la Simon Stevinplein. Une statue y représente le célèbre scientifique également conseiller du prince hollandais Maurice de Nassau. Un agréable marché de Noël ouvert de 11 à 19 h vous y accueillera.
Prendre le Oude Burg. Au n° 27 le Hof van Watervliet, ancienne résidence du 16ème siècle.
Empruntez la Kartuizerinnenstraat avec son ancienne église des Chartreuses (1716).
Poursuivre par la Wollestraat, vers le Markt afin de regagner les Halles et le Beffroi et bénéficier d’un repos bien mérité dans un des nombreux cafés qui bordent la Place avant de visiter les échoppes du marché de Noël ouvertes de 11 à 22 H.